- Antoine Peillon
- Le 8 décembre 2016
L’Intranquillité
de Marion Muller-Colard
Bayard, 110 p., 14,90 €
Ce pourrait être l’exergue de cette confession de foi en forme de livret, mais c’est à sa page 82 que la formule cruciale jaillit : « Jésus n’est pas seulement celui par qui l’intranquillité arrive, mais aussi celui qui la vit, intensément, jusqu’à l’extrême. » Car, en chrétienne engagée dans la Cité (1), Marion Muller-Colard suit sans hésitation le Christ sur ce chemin infini, ignorant frontières, entretenant « le mouvement inhérent à toute vie vivante »… Donner Vie à sa vie : tel est donc le mot d’ordre de l’existence de la théologienne protestante, écrivaine toujours réjouissante, qui nourrit son intranquillité volontaire de rencontres. Et qui nous offre ici un hymne poétique, tissé de paraboles bibliques et d’événements intimes.
(1) Lire, notamment, son précédent livre Le Complexe d’Élie (Labor et Fides, 2016), où elle interroge les liens les plus actuels entre Évangile et engagement politique.